La compétition en montgolfière est souvent décrite comme l’art de diriger un engin non dirigeable. Son principe est dans la recherche et l’utilisation des différentes couches de vents ayant une direction et une vitesse différentes. C’est le seul moyen pour le pilote de diriger son ballon. Maîtrisant aisément son altitude en chauffant plus ou moins l’air à l’intérieur de l’enveloppe de son ballon, le pilote de compétition tente ainsi de se diriger vers un objectif désigné.
La charge de travail en compétition aérostatique est importante et implique un travail d’équipe. Un équipage se compose généralement de quatre personnes, chacune accomplissant une ou plusieurs tâches spécifiques, au sol et en vol.
Un vol se compose de trois séquences : la première, le briefing, est animé par le Directeur des Vols. Y sont communiqués les données du vol, ainsi que le détail des épreuves. Une analyse détaillée de la météo avec les variations du vent selon l’altitude est fournie aux concurrents. Une fois le briefing terminé, les équipes commencent à travailler ensemble leur stratégie. C’est un moment très important qui définira en grande partie le profil du vol. L’équipe décide alors comment aborder les épreuves. Faut-il utiliser les vents en altitude ou rester près du sol ? D’où faut-il décoller ? A quel moment ?
Il s’agit ensuite d’exploiter la stratégie établie après le briefing. En l’air, le pilote communique avec le sol pour connaître l’évolution du vent. L’équipe au sol lance fréquemment des petits ballons et transmet au pilote et à son navigateur la direction qu’ils prennent. L’équipage en vol exploite alors ces informations pour se diriger vers les cibles désignées.
La troisième séquence d’un vol de compétition est le retour à la Direction des Vol après l’atterrissage. Chaque équipe ramène son compte-rendu de vol et son enregistreur GPS qui rapportent les données du vol de chaque concurrent, les lieux et heures de décollage et d’atterrissage. Les enregistreurs GPS contribuent au calcul des résultats de chacun des concurrents et permettent de vérifier si les ballons n’ont pas commis d’infraction à la réglementation aérienne.